Alaric II, roi des Wisigoths, fut décapité après un combat sanglant par Clovis, roi des Francs en 507, à la bataille de Vouillé près de Poitiers. La légende veut que dans leur grande désolation, ses soldats firent une sépulture digne de leur suzerain en recouvrant de terre (peut-être avec leur casque) la dépouille du défunt, créant ainsi une butte. En réalité, le mont Alaric n’est autre qu’un mamelon détaché par l’érosion, après la disparition de l’ancien lac de Vauclair.

Situé à la jonction des communes de Nanteuil et de Saint Martin de Saint-Maixent, cette passerelle de 50 mètres en dalles calcaires plates de 2 à 3 mètres de long sur 1 mètre 50 de large sans garde de corps, enjambe la Sèvre Niortaise pour le plaisir des randonneurs, des chasseurs et des pêcheurs. Autrefois, lieu de passage obligé en direction des nombreux moulins, ce pont de l’ancien chemin muletier La Rochelle-Centre France était emprunté par les convois pour acheminer le minot, avant de revenir chargé de sel. Dégradé par les outrages du temps et des crues, le pont est mis à disposition de la Communauté de Communes le temps des travaux. Arc en Sèvre, dans le cadre de sa politique de développement touristique et de conservation du patrimoine, prend en charge le réaménagement de cet édifice remarquable qui vient conforter l’offre attractive des sites d’intérêt du Saint-Maixentais. A partir du 10/09/98, deux entreprises spécialisées profitent de la période d’étiage, après avoir confectionné des batardeaux, pour détourner le cours de la Sèvre, pomper l’eau, enlever et numéroter les pierres réutilisables. Elles reprennent et élargissent les semelles d’assises pour consolider les piles du pont, remettent en place et calent les dalles à l’origine afin de conserver l’aspect rustique de l’ouvrage. Un enrochement supplémentaire de moellons calcaires jointoyés en son milieu consolide l’ensemble. Terminé le 12/10/98, il est rétrocédé aux 2 collectivités concernées. Plus qu’un symbole, il est surtout la concrétisation du partenariat des communes.

Inaugurée lors des Journées du Patrimoine le 18 Septembre 2005. Émergeant d’une faille du plateau calcaire des Grues de la Berlière, la source des Roches croise ici l’ancienne voie romaine. Cette fontaine doit probablement son appellation à la présence de la masse rocheuse du flanc du coteau. Le dégagement en bordure du chemin démontre que ce lieu a servi de halte aux diligences, pour prélever l’eau nécessaire avant de poursuivre leur route. Construit au milieu du XXème siècle, le bassin rectangulaire constituait une réserve précieuse pour la population locale avant la réalisation du réseau d’adduction d’eau potable. Entièrement rénovée et aménagée par la commune en 2005, pour un accès pratique selon les besoins, la fontaine des Roches intarissable de mémoire humaine dispose maintenant de deux bassins d’une capacité totale de trois mille litres. L’eau de cette source, d’une limpidité exceptionnelle, rejoint le ruisseau de Magnerolles en amont du village de Pallu. Conformément à l’avis du Conseil Supérieur de la Pêche, un débit minimum est assuré en continu indépendamment du niveau des réservoirs. Cette eau de qualité, traverse le chemin par un passage busé afin de préserver le milieu aquatique en période d’été.